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Prévenir et guérir avec les huiles essentielles

Notre quotidien est rythmé de petits maux, souvent bénins lorsqu’ils sont traités rapidement, mais qui peuvent devenir une véritable source d’inconfort, voir un réel handicap, quand ils s’installent sur le long terme ; sommeil léger, difficultés respiratoires, allergies diverses, maux de tête, faiblesses immunitaires, inconfort digestif…

Nous avons tous nos travers avec lesquels nous avons appris à vivre sans pour autant y remédier vraiment. Et pour cause ; 43% des français ont recours à l’automédication dès l’apparition de symptômes (études AFIPA HARRIS 2019) sans passer par la case « spécialiste ». Cela va de l’utilisation d’anciennes prescriptions, aux médicaments sans ordonnance achetés sur les conseils de l’entourage. Or, l’OMS met en garde contre un phénomène qui est plus que jamais d’actualité ; l’automédication et la prise non adaptée d’antibiotiques peuvent avoir des conséquences néfastes sur le long terme, parmi lesquelles l’inefficacité d’ici 10 à 20 ans desdits antibiotiques. En effet, lorsqu’ils ne sont pas correctement utilisés (ingérés au moindre symptôme, ou bien à l’inverse un traitement arrêté trop tôt), ils deviennent inactifs sur de nombreux germes qui, s’y étant habitués, ont muté en conséquent. On le voit bien, les maladies infectieuses sont de plus en plus présentes, et de plus en plus difficiles à éradiquer.

Triste constat me direz-vous. Certes. Mais la bonne nouvelle est qu’il existe des solutions, saines, naturelles, tout aussi efficaces, et sans danger sur le long terme ! Et parmi ces remèdes miracles, on retrouve les huiles essentielles, parfaitement utilisables en préventif comme en curatif, à condition bien sûr de s’y prendre correctement, au bon moment, et sans contre-indication de la part d’un professionnel de santé.


Une huile essentielle, qu’est-ce que c’est ?

Trivialement, une huile essentielle, c’est le liquide concentré, visqueux et odorant qui se dégage d’un végétal lorsqu’on le presse, qu’on le distille ou qu’on l’extrait.
Pour distiller une huile essentielle, on soumet la plante à un bain de vapeur. Les gouttelettes vont ainsi « infuser » le végétal et s’imbiber de ses essences. En refroidissant, cette vapeur va redevenir liquide, et les huiles vont se désolidariser de l’eau. C’est la technique la plus répandue car elle convient à un maximum de végétaux.
Lorsqu’on presse un végétal pour en extraire ses huiles essentielles, on parle d’expression. C’est ce qui se produit lorsque vous épluchez un agrume : les projections odorantes et bruineuses s’échappant de l’écorce sont des gouttelettes d’huiles essentielles. Dans ce cas, le produit obtenu est appelé essence (essence de citron, essence de bergamote, essence d’orange amer…).
Une dernière technique consiste à dissoudre les huiles essentielles non pas dans la vapeur, mais grâce à un solvant volatil. Là, le résultat obtenu s’appelle absolue et n’est utilisé qu’en parfumerie, pas en thérapeutique.

Les huiles essentielles peuvent être extraites de différentes parties de la plante :

Les feuilles (HE de menthe poivrée), la fleur (HE de camomille), l’écorce (HE de cannelle), le bois (HE de cèdre de l’Atlas), le zeste (HE de bergamote), les graines (on parle alors d’huile végétale, comme l’HV de ricin par exemple), les baies (HE de genévrier), les fruits (HV d’avocat), le bulbe (HE d’ail)…
Pour les huiles essentielles (pas les huiles végétales), le terme convient finalement assez mal puisque les fractions odorantes obtenues ne sont pas grasses et s’évaporent facilement ! Gare donc aux flacons mal fermés et mal conservés…

Pourquoi la plante produit-elle des huiles essentielles ?

Les végétaux produisent différentes essences pour diverses raisons : c’est avant tout un redoutable système de protection ! Comme une plante est ancrée dans le sol, elle ne peut pas se mettre à l’abri d’un éventuel danger et a donc dû apprendre à développer un véritable laboratoire de chimiste pour réparer les dégâts éventuellement causés par un prédateur, le soleil, ou un quelconque impondérable. Ses essences lui servent aussi à attirer les animaux pollinisateurs lorsqu’elle est en période de « reproduction », mais aussi à lutter contre certains champignons et certaines maladies. Pour tout cela, chaque huile (donc chaque plante) possède un arsenal de plus de 200 substances actives qui, indépendamment les unes des autres, seraient quasiment sans intérêt, mais dont l’interaction les rendent extrêmement puissantes ; à l’inverse des médicaments classiques, utilisés pour leur pureté chimique mais dont l’unique principe actif est également responsable de leurs effets secondaires.

Parmi les propriétés majeures des huiles essentielles, on peut citer leurs vertus anti-infectieuses, antiseptiques et antivirales, et ce notamment concernant les troubles respiratoires. Notons également leur redoutable efficacité antidouleur, cicatrisante, digestive, immunitaire, antihémorragique, hormonale, de renforcement des vaisseaux sanguins, et même de déstockage des graisses !


Quelques recettes simples pour s’initier aux huiles essentielles.

Pour se prémunir d’une épidémie.

En période hivernale, les épidémies sont légion : grippe, gastro, angine… Difficile de passer entre les gouttes. Votre meilleure alliée dans ce cas de figure sera l’huile essentielle de ravintsara. Efficace notamment contre la grippe, elle est un redoutable antiviral.
Elle peut être utilisée chez l’enfant à partir de 7 ans, et chez la femme enceinte à partir du 2ème trimestre de grossesse.

Recette :

2 à 3 gouttes d’HE de ravintsara sur un mouchoir, à respirer dans les lieux clos et en présence d’autres personnes potentiellement infectées.
Et si les symptômes de la maladie se font déjà ressentir, 1 goutte diluée dans une cuillère à café de miel, 3 fois par jour.


Pour aider en période de convalescence.

Un des symptômes les plus handicapant quand on est malade, c’est cette sensation d’être transformé en chappe de plomb. Notre énergie vitale s’est littéralement désagrégée, et les huiles essentielles peuvent alors prendre le relais quelques temps pour y remédier. Nous utiliserons notamment l’huile de thym à linalol, qui en plus d’être un bon stimulant, a des propriétés anti-infectieuse et décongestionnante. Attention, ne pas utiliser en cas d’asthme, chez l’enfant de moins de 7 ans, ou chez la femme enceinte.

Recette :

Dans un bol, mélanger 2 à 3 gouttes d’HE de thym à linalol dans 3 cuillères à soupe d’huile végétale (amande douce, macadamia, abricot, germe de blé…). A appliquer sur la cage thoracique, les sinus, la gorge et l’abdomen, 3 fois par jour.

🍵 Un petit coup de mou ces derniers temps ? (re)découvrez ma recette de Chaï tea pour vous aider à passer l’hiver : https://leblognonessentiel.fr/2020/12/15/potion-magique-pour-lame-et-le-corps/


Contre la toux sèche.

L’huile essentielle de cyprès de Provence (aussi appelé cyprès toujours vert) est le meilleur antitussif contre la toux sèche. Elle permet également de remédier aux aphonies grâce à son action anti-inflammatoire. Une fois de plus, pas d’utilisation chez l’enfant de moins de 7 ans ni chez la femme enceinte. Également déconseillé en cas de fibrome hormonodépendant et en cas de mastose (seins gonflés et douloureux).

Recette :

Mettre l’équivalent d’une cuillère à café d’huile végétale dans le creux de la main, ajouter 1 à 2 gouttes d’HE de cyprès de Provence, et masser sur le sternum.


Contre le mal de gorge.

En cas d’angine par exemple, la gorge peut être enflée et douloureuse. Dans ce cas, c’est l’huile essentielle de thym à thujanol qu’il faudra utiliser. Ses vertus antiseptique et anti-inflammatoire vont rapidement calmer la douleur et diminuer l’inflammation. Elle peut être utilisée chez l’enfant à partir de 7 ans, et chez la femme enceinte à partir du 2ème trimestre de grossesse.

Recette :

Diluer une goutte d’HE dans un peu d’HV, et masser au niveau des amygdales. Peut être associée à l’HE de cyprès de Provence pour une efficacité optimisée.


En cas de nez bouché.

Pour dégager les voies respiratoires et décongestionner les muqueuses nasales, une seule alliée, l’huile essentielle de niaouli. Elle possède également des propriétés antivirales. Peut être utilisé chez l’enfant à partir de 3 ans, mais pas chez la femme enceinte. Proscrit également aux épileptiques.

Recette :

2 gouttes sur un mouchoir en inhalation sèche. 3 gouttes d’HE de niaouli + 3 gouttes d’HE de thym à linalol dans un bol d’eau chaude en inhalation humide pendant 10 minutes. 1 goutte d’HE de niaouli dans un peu d’HV en massage sur les ailes du nez.


Contre les insomnies.

Occasionnellement, la mauvaise qualité du sommeil est assez répandue et nous l’avons tous déjà expérimentée au moins une fois. C’est le caractère répété de l’insomnie qui la rend potentiellement néfaste pour notre bien-être : agressivité, trouble de l’humeur, concentration perturbée, tendance à manger n’importe quoi et donc surpoids… Les conséquences sont nombreuses. Plusieurs HE peuvent vous aider à retrouver sereinement les bras de Morphée. Voici quelques recettes pour ce faire.

Recette :

En inhalation sèche, respirer de l’HE de camomille romaine à même le flacon, le temps de 4 à 5 profondes inspirations, et procéder au coucher dans la foulée.
En inhalation humide, mélanger à proportions égales dans un flacon de l’essence de mandarine, de l’HE de lavande vraie, de l’HE de petit grain bigarade, et mettre 10 gouttes de ce mélange dans un diffuseur dans la chambre à coucher, 1 heure avant d’aller au lit.


Pour déstocker les graisses.

Les calories non brûlées sont stockées dans des cellules adipeuses. Pour les brûler, il faut donc déjà « ouvrir » ces cellules, et pour cela plusieurs solutions existent ; l’exercice physique, le jeûne et les huiles essentielles. Alors en complément d’une alimentation saine, et de vos balades quotidiennes (l’OMS recommande de marcher 10.000 pas par jour pour rester en bonne santé) voici quelques astuces simples pour optimiser le déstockage des graisses indésirables.

Recette :

En ingestion, 1 goutte d’HE de citron jaune sur un comprimé neutre à laisser fondre en bouche 3 fois par jour en cure de 3 semaines.
En ingestion toujours, 3 gouttes d’HE de menthe poivrée dans 1L d’eau gazeuse, à boire tout au long de la journée.
En massage, 6 gouttes d’HE de cèdre de l’Atlas mélangé à 1 cuillère à soupe d’HV de calophylle, puis masser 2 fois par jour sur les zones souhaitées (Attention, l’HE de cèdre est interdite à la femme enceinte).


Contre la mauvaise haleine.

Depuis que le port du masque est devenu obligatoire, peut-être avez-vous notifié que votre haleine était chargée ! Si l’origine de ce désagrément est généralement liée à une mauvaise hygiène bucco-dentaire, elle peut aussi provenir de troubles ORL ou digestifs. Alors en plus d’identifier le problème et d’y remédier, voici quelques astuces à base d’HE de menthe poivrée pour remédier ponctuellement à la mauvaise haleine.

Recette :

En ingestion, verser une goutte d’HE sous la langue. En bain de bouche, verser 1 goutte dans un verre d’eau, procéder au bain de bouche en prenant soin de promener le liquide dans tous les recoins de la bouche, et en gargarisant, renouveler après chaque repas.


Contre le syndrome prémenstruel.

Si les syndromes qui précèdent la semaine des règles sont généralement temporaires et sans gravité, ils peuvent cependant aller assez loin dans l’échelle de la douleur, provoquant des crampes au bas ventre comme dans les reins, allant parfois jusqu’aux nausées, aux vomissements, et même aux malaises. Votre allier pour apaiser cet inconfort sera l’HE d’estragon, à garder dans votre sac et sur votre table de chevet pendant toute la période où les douleurs se font ressentir.

Recette :

En ingestion, 1 goutte de cette HE sous la langue, associé à 1 goutte en massage sur le bas ventre ; à renouveler toutes les heures jusqu’à amélioration.


Bonus !

Le grog maison de Françoise Couic-Marinier, docteur en pharmacie et aromathérapeute.

Dans un pot de 250g de miel liquide, ajouter :

– 3 gouttes d’HE de cannelle de ceylan
– 30 gouttes d’HE de thym à thujanol
– 15 gouttes d’HE de myrrhe rouge
– 30 gouttes d’HE de mandarine

Bien mélanger, puis verser 1 cuillère à café dans un mélange d’eau chaude et du jus d’1 citron.
Cette boisson apaise les douleurs, aide à la décongestion des muqueuses et apporte du réconfort.
A boire 1 à 2 fois par jour.


Conclure avec un brin de culture…

Historiquement parlant, les recherches ont démontré que l’aromathérapie artisanale existe en Europe depuis plusieurs dizaines d’années avant JC. Les Égyptiens avant nous utilisaient déjà des prémices d’huiles essentielles pour procéder à l’embaumement de leurs morts ; on raconte d’ailleurs que lors de sa découverte 3250 ans après son inhumation, le tombeau de Toutankhamon exhalait encore des parfums de myrrhe, de cannelle, d’encens et de cèdre. De même que les asiatiques qui, déjà 5000 ans avant notre ère, maitrisaient les techniques d’extraction végétales et soignaient ainsi les populations.

Pour obtenir la toute première huile essentielle pure, il faudra attendre autour de l’an 1000, pour qu’un médecin persan, alchimiste et philosophe de génie se penche sur les travaux de ses prédécesseurs perses, et s’en inspire pour fabriquer le premier alambic à distiller l’huile essentielle de rose ; ce bienfaiteur de l’humanité c’est Avicenne ! Auteur de près de 150 recueils scientifiques, il rédige notamment son célèbre Canon de la médecine (Qanûn), qui restera le traité de référence en médecine jusqu’au xviie siècle en Europe.

Il est un des premiers scientifique à théoriser la maladie du diabète, le premier à décrire la méningite, il distingue et vulgarise diverses formes de paralysie, schématise précisément l’anatomie de l’œil et du cœur, formalise les notions de contagion (et donc d’hygiène), est à l’origine de certains instruments chirurgicaux, s’intéresse à l’ablation de tumeurs cancéreuses… Autant de faits d’armes qui motiveront l’idée de rebaptiser en 1978 l’hôpital franco-musulman de Bobigny, du nom de ce médecin médiéval persan.


Bonus bis repetita !

Une page Instagram à suivre :

@huiles.essentielles_conseil : si cette page tenue par Emilie, conseillère en aromathérapie, renvoie vers un lien commercial où vous pourrez trouver bon nombre d’huiles essentielles, d’hydrolats et d’huiles végétales, elle y dispense également de nombreux conseils sur l’utilisation de ces produits, en fonction des petits maux à guérir !


Mes sources :

Ma bible des huiles essentielles – Danièle Festy – éditions Leduc.s Pratique – réédition 2018 : https://www.editionsleduc.com/produit/1498/9791028511104/ma-bible-des-huiles-essentielles
Naturissime – Santé magazine n°1 – novembre /décembre / janvier 2021 :
https://store.uni-medias.com/
Pages Wikipédia pour Avicenne et hôpital Avicenne de Bobigny : https://fr.wikipedia.org/wiki/Avicenne


Pour aller plus loin :

Diffuseur d’huiles essentielles Infinitoo – en vente sur toutes les plateformes de commerce en ligne.
Huiles essentielleshttps://www.avril-beaute.fr/ https://www.voshuiles.com/ https://www.pranarom.fr/ https://www.phytosunaroms.com/

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